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== Développement ==
== Développement ==


* Mise à jour de la suite de compilation GNU : binutils 2.42, glibc 2.40 et gdb 15 ;
'''Mise à jour de la suite de compilation GNU : binutils 2.42, glibc 2.40 et gdb 15.'''
 
Pour la suite d'outils binutils, cela se concentre surtout sur la prise en charge plus étendue des instructions des architectures Aarch64, RISC-V et x86_64. Il gère notamment les registres supplémentaires proposés par l'évolution de l'architecture x86 avec Intel APX.
 
* Mise à niveau de la suite de compilateurs LLVM vers la version 19 ;
* Mise à niveau de la suite de compilateurs LLVM vers la version 19 ;
* Retrait de Python 2.7 dans les dépôts, seule la branche 3 est maintenue dorénavant ;
* Retrait de Python 2.7 dans les dépôts, seule la branche 3 est maintenue dorénavant ;

Revision as of 22:52, 14 October 2024

En ce mardi XX octobre, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d'apprendre la disponibilité de la version Fedora Linux 41.

Fedora Linux est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora Linux peut être vue comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.

Cette 41e édition propose principalement YYYYYY

Expérience utilisateur

Passage à GNOME 47. Cette nouvelle version de l'environnement phare de Fedora propose de nombreuses améliorations. Tout d'abord elle met en place dans la personnalisation d'une couleur accentuée qui influencera la couleur de nombreux éléments graphiques comme des boutons. Cela intègre donc un changement en place chez Ubuntu depuis quelques années. Pour ceux disposant de petits écrans, certains boutons et autres icônes sont agrandies pour rendre leur interaction plus aisée dans ce contexte.

L'interface a été en partie remaniée au niveau des des boîtes de dialogue pour rendre leur interaction plus simple notamment avec des petits écrans avec des boutons plus gros et plus espacés entre eux. Et bien sûr ces boutons tiennent compte maintenant de la couleur accentuée explicitée précédemment. L'interface pour ouvrir ou sauvegarder un fichier repose maintenant sur le code du navigateur de fichiers nommé Fichiers plutôt que d'utiliser un code indépendant jusqu'ici. Cela simplifie la maintenance mais permet surtout de fournir l'ensemble des fonctionnalités du navigateur de fichiers pour cette tâche. Par exemple il est possible de renommer des fichiers depuis cette interface, de changer l'ordre d'affichage en vue icônes, prévisualiser les fichiers sans les ouvrir, etc. Par ailleurs, le navigateur de fichiers s'améliore aussi. Les périphériques réseaux sont maintenant classifiés permettant d'identifier les ressources où on est déjà connecté, qu'on a précédemment utilisé et les autres. L'ensemble des disques durs internes sont également affichés dans la barre latérale et groupés ensemble pour rendre cela plus accessible et facile d'utilisation. Il est possible également de supprimer les dossiers par défaut dans la barre latérale pour faire de la place si on le souhaite. Et quelques autres changements plus mineurs.

Dans la configuration de l'interface, il est possible via le menu Accessibilité de configurer le changement automatique de focus d'une fenêtre à une autre par le simple survol de la souris. Option désactivée par défaut. De même lors de l'ajout de nouvelles dispositions clavier, la prévisualisation de cette disposition peut être effectuée avant de la sélectionner pour s'assurer que c'est bien celle souhaitée. De manière générale, l'affichage des préférences est plus cohérente dans le choix des éléments graphiques pour les représenter à travers l'interface.

Les comptes en ligne progressent également, les informations IMAP ou SMPT sont préremplies en se basant sur l'adresse électronique. La synchronisation du calendrier, des courriels et des contacts a été ajoutée pour les comptes Microsoft 365 pendant que la configuration d'un nouveau compte WebDAV permet de découvrir les services accessibles depuis ce compte pour faciliter l'expérience utilisateur.

Le navigateur web maison n'est pas en reste et propose quelques améliorations dont le pré remplissage des formulaires en se basant sur les entrées précédentes ce qui est disponible dans de nombreux navigateur. L'option peut être désactivée si besoin dans les préférences si nécessaire. Les marques pages ont été aussi remaniés en étant affiché dans un volet latéral et en proposant une barre de recherche intégrée pour retrouver celui qu'on souhaite. Le navigateur peut afficher le nombre de trackers publicitaires qui ont été bloqués par le navigateur. Malheureusement la synchronisation des éléments via Firefox Sync n'est plus possible en ce moment à cause d'un changement dans la procédure d'authentification par Mozilla.

L'application calendrier a été également améliorée avec par exemple une icône de cadenas qui s'affiche pour les événements qui sont en lecture seule. La mise en page est plus cohérente notamment dans l'espacement entre les éléments visuels. L'importation ou l'édition d'événements gèrent mieux les calendriers cachés ou en lecture seule. L'application de cartographie a été aussi légèrement améliorée en utilisant les cartes vectorisées par défaut et en proposant les trajets en transport en commun en exploitant le service Transitous plutôt qu'une solution commerciale.

Pour les amateurs d'enregistrement de leur écran en vidéo, cette tâche peut être effectuée dans la mesure du possible avec de l'accélération matérielle ce qui diminue la consommation d'énergie et améliore les performances du système dans ce cadre. Dans la même veine, le rendu effectué par la bibliothèque graphique GTK se fait via Vulkan dorénavant ce qui améliore les performances en particulier pour les machines plus anciennes et avec moins d'effets visuels indésirables due à la lenteur de certaines opérations. Dans la même veine, il y a une amélioration des performances des applications vidéos, photos et du navigateur web maison par la réduction quand c'est possible du nombre de copies en mémoire des données d'une vidéo ou d'une image.

Pour ceux qui ont accès à leur session à distance, il est dorénavant possible de rendre cette session persistante. En cas de déconnexion il est possible de revenir plus tard et de retrouver la session dans l'état où elle était.

Pour les utilisateurs avancés, il y a des changements expérimentaux qui sont proposés. Si vous souhaitez utiliser la mise à échelle fractionnaire de l'interface pour les applications utilisant X11 via XWayland, vous pouvez l'activer via la commande suivante :

$ gsettings set org.gnome.mutter experimental-features '["scale-monitor-framebuffer", "xwayland-native-scaling"]

L'environnement de bureau léger LXQt passe à la version 2.0. Cette mise à jour importante est essentielle technique avec un port complet vers la bibliothèque graphique Qt 6 au lieu de Qt 5 qui n'est bientôt plus maintenu. La prise en charge de Wayland est disponible à titre expérimental, cela devrait être stabilisé pour la version 2.1 à venir.

L'éditeur d'image GIMP utilise la branche de développement qui deviendra la version 3. Cette décision a été prise car GIMP devenait la raison principale pour maintenir le langage Python 2.7 dans la distribution qui n'est plus maintenu depuis quelques années. Alors que GIMP 3 devrait sortir sous peu, il a été décidé de prendre potentiellement un peu d'avance pour permettre de supprimer cette dépendance assez lourde et complexe de Fedora.

Outre cette décisions, cette version de l'application propose entre autre une meilleure gestion des couleurs avec notamment la visualisation, l'import ou l'export d'images avec la colorimétrie CMJN. Les tablettes graphiques ont une expérience utilisateur améliorée avec notamment la possibilité de personnaliser l'actions des boutons de ce matériel sous Wayland, et la prise en charge des écrans avec une définition HiDPI est aussi améliorée. L'édition non destructive est également possible pour séparer l'application des effets des calques de l'image pour permettre de revenir dessus plus tard. Si on le souhaite, un calque peut se redimensionner automatiquement lors de son édition lors d'un dessin par exemple. Et bien d'autres changements.

Le gestionnaire de listes de tâches Taskwarrior évolue à la version 3. Cette version a surtout changé la manière de stocker les données sauvegardées et n'est pas rétrocompatible avec l'ancienne méthode. Il est donc nécessaire d'exporter les tâches avec l'ancienne version par l'usage de la commande task export et de les importer avec la nouvelle version avec la commande task import rc.hooks=0. La tâche de sauvegarde est aussi confié à un nouveau module TaskChampion écrit en Rust.

La mise à jour du cœur des systèmes atomiques de bureau peut se faire sans droits administrateurs, mais pas les mises à niveau de celui-ci à savoir par exemple passer d'une version Fedora Linux Silverblue 40 à Fedora Linux Silverblue 41. Cela était déjà le cas pour Fedora Silverblue avec l'usage de GNOME Logiciels mais a été de fait généralisé. L'objectif est de simplifier la procédure de mise à jour du système, qui dans le cadre d'un système atomique est considéré comme plus sûr que dans un système traditionnel de par sa conception qui permet facilement de revenir à l'état précédent et par la faible quantité de logiciels installés dans le coeur du système.

Les autres opérations ne sont pas considérées à ce stade car trop risquées pour être confiées à un simple utilisateur. Pour certaines opérations le mot de passe administrateur sera systématiquement demandé telles que l'installation d'un nouveau paquet local, la mise à niveau complet du système (qui consiste en une opération de rebase avec une autre branche de travail), ou changer les paramètres du noyau. Pour d'autres comme l'installation d'un paquet provenant d'un dépôt, la mise à jour, le retour dans un état précédent ou l'annulation d'une commande peut se faire sans demander systématiquement le mot de passe, comme lors de l'usage de commandes via sudo si les opérations ne sont pas trop espacées.

Mise à disposition des images Spin KDE Plasma Mobile et Fedora Kinoite Mobile. L'objectif est de fournir une image native avec cet environnement qui fonctionne aussi bien pour téléphone que pour les tablettes ou petits ordinateurs portables 2-1 avec possibilité de tâcher l'écran tactile du clavier.

De même le gestionnaire de fenêtres en mode pavant Miracle exploitant Wayland est proposé dans Fedora et bénéficie de son propre Spin. Cette interface moderne prend en charge aussi les fenêtres flottantes, prend en charge les dernières montures de Wayland tout en permettant l'usage des pilotes propriétaires de Nvidia. Il consomme également peu de ressources ce qui le rend intéressant dans l'usage de machines peu performantes ou anciennes tout en exploitant une pile graphique très moderne et flexible.

L'installation de Fedora Workstation se fera avec le protocole d'affichage Wayland uniquement, les sessions GNOME X11 restent disponibles et installables après. Cela suit l'effort entrepris depuis longtemps de faire de Wayland le protocole d'affichage par défaut de Fedora et par l'abandon progressif de X11 par GNOME également. L'état actuel du système permet de franchir ce cap par défaut ce qui allège également un peu le média d'installation. Cependant pour ceux qui veulent toujours utiliser GNOME avec X11 après l'installation pour différentes raisons, il reste possible d'installer les paquets gnome-session-xsession et gnome-classic-session-xsession depuis les dépôts officiels.

Gestion du matériel

L'installation du pilote propriétaire de Nvidia via GNOME Logiciels est compatible avec les systèmes utilisant l'option Secure Boot. Ce mode de sécurité s'assure que tous les éléments de la chaine de démarrage de la machine sont signés avec une des clés cryptographiques autorisées. L'objectif est d'éviter qu'une tierce personne puisse modifier un de ces composants dans le dos d'un utilisateur afin de réaliser une attaque plus tard. Le chargeur de démarrage GRUB, le noyau Linux et ses pilotes sont évidemment concernés, et installer le pilote propriétaire de Nvidia qui n'est pas signé pouvait rendre la machine impossible à démarrer.

Même si Fedora ne fourni pas ce pilote car il est non libre, l'objectif reste d'avoir un système fonctionnel et simple à utiliser. dans ce contexte, GNOME logiciels permet d'outre passer cette limitation en utilisant l'outil mokutil pour auto signer le pilote Nvidia. L'utilisateur devra saisir un mot de passe à l'installation du paquet, et au redémarrage suivant cet outil sera affiché pour confirmer la clé de sécurité et ainsi autoriser le chargement du dit pilote sans encombre.

Prise en charge des caméras MIPI pour les systèmes utilisant Intel IPU6 qui concerne de nombreux ordinateurs portables actuels. En effet, de nombreux modèles utilisent le bus MIPI CSI2 au lieu du traditionnel USB UVC qui était la norme jusqu'à présent. En effet ce protocole permet des bandes passantes plus élevées, en consommant moins d'énergie et plus facile à intégrer. Sauf que la prise en charge de ce bus n'était pas pleinement gérée, car les images envoyées sont un peu brutes et nécessitent des traitements notamment concernant la balance des blancs ou le dématriçage de l'image ou le contrôle pour l'exposition et le gain. Cela est complexe car chaque caméra a ses propres caractéristiques qui nécessite une approche au cas par cas en espace utilisateur. Un travail d'intégration a été fait entre le noyau Linux, libcamera, pipewire et Firefox pour rendre cela possible. Le noyau Linux fourni l'API de base et un pilote pour chaque type de modèles, avec un pilote commun pour la prise en charge du protocole en lui même. Le flux vidéo est récupéré par libcamera qui applique des traitements tels que le dématriçage en prenant en compte le modèle considéré, qui envoie le flux vidéo obtenu par pipewire vers le navigateur Firefox.

L'installateur Anaconda prend en charge le chiffrement matériel des disques via le standard TCG OPAL2 disponible sur certains péripériques SATA ou NVMe, mais cela nécessite de passer via un fichier kickstart pour personnaliser l'installation. L'outil cryptsetup n'a pris en charge ce standard que très récemment, l'objectif est de fournir les arguments --hw-opal-only ou --hw-opal à cet utilitaire dans le fichier kickstart. Le premier argument n'active que le chiffrement matériel, ce qui est recommandé uniquement pour des périphériques où l'usage du CPU pour cette tâche nuirait grandement aux performances, alors que le second utilise un chiffrement matériel et logiciel. Il n'est pas prévu de fournir cette fonctionnalité par défaut et restera pendant un moment une option pour les utilisateurs avancés, car la sécurité de l'ensemble dépend de la qualité des firmwares de ces périphériques de stockage et qui doivent être maintenus à jour dans le temps ce qui n'est pas garanti.

Utilisation par défaut de l'outil tuned au lieu de power-profiles-daemon pour la gestion de l'énergie de la machine. C'est l'outil qui permet notamment de passer du mode _économie d'énergie_ à _performance_ pour moduler la puissance du CPU en fonction de la consommation d'énergie souhaitée, ce qui est très appréciable sur les ordinateurs portables en particulier. Cependant power-profiles-daemon est très simple, en dehors de ces modes très génériques et d'appliquer cela sur les CPU ou les plateformes matérielles supportées, il ne permettait une configuration plus fine ou l'ajout de modes personnalisées. Les utilisateurs avancés étaient contraints d'installer un utilitaire additionnel comme tuned pour cela. Il a été ajouté un paquet tuned-ppd qui fourni une API DBus compatible avec l'interface de power-profiles-daemon, ainsi les applications telles que le centre de configuration de GNOME, Plasma ou Budgie peuvent s'en servir directement à la place sans régression, tout en permettant aux utilisateurs avancés d'aller plus loin s'ils le souhaitent en modifiant le contenu de /etc/tuned/ppd.conf comme par exemple en changeant les réglages périphérique par périphérique.

Mise à jour de ROCm 6.2 pour améliorer la prise en charge de l'IA et le calcul haute performance pour les cartes graphiques ou accélérateurs d'AMD. Il fourni entre autres des nouveaux composants tels que Omniperf pour l'étude et l'analyse de performance, Omnitrace pour tracer l'exécution des fonctions sur le CPU ou le GPU, rocPyDecode comme implémentation de l'API rocDecode en Python pour l'analyse des données de profilage faits avec cet outil en C ou C++ ou ROCprofiler-SDK pour identifier les points bloquants de performance. Il prend en charge également les dernières versions des outils PyTorch et TensorFlow.

L'outil de développement et de débogage des tables ACPI nommé acpica-tools ne prend plus en charge les architectures gros boutistes tels que s390x. En effet, ce standard qui est conçu pour les machines petits boutistes n'a pas beaucoup de sens pour cette architecture, les paquets qui en avaient besoin pour s390x ont de moins en moins cette dépendance et comme l'usage de cette architecture reste faible surtout pour cet usage, il a été décidé de retirer la prise en charge de cette spécificité. 49 correctifs sur 69 concernant ce paquet sont liés à cette prise en charge car le projet n'a jamais voulu les adopter par manque d'intérêt, ce qui impliquait beaucoup de test et de développement ralentissant la fréquence des mises à jour du paquet. Ces correctifs sont maintenant supprimés.

PHP ne prend plus en charge les processeurs x86 32 bits. Il n'y avait déjà plus de paquets PHP 32 bits dans les dépôts, mais PHP était toujours compilé pour permettre à d'autres dépendances de l'être pour cette architecture. Des restrictions ont été ajoutées à ces dépendances pour que cela ne soit plus bloquant. PHP était souvent utilisé dans le cadre de tests ou pour gérer des plugins ou extensions qui pouvaient être désactivées. L'architecture x86 32 bits n'est pour rappel plus pris en charge par Fedora depuis quelques années maintenant, ces paquets ne sont utilisables que sur des machine x86 64 bits pour des raisons de compatibilité. Ce nettoyage permet en contre partie un gain de temps machine et de développeurs car il n'y a plus à gérer ce cas de figure.

Internationalisation

Le gestionnaire d'entrées IBus par défaut pour la langue traditionnelle chinoise de Taiwan passe de ibus-libzhuyin à ibus-chewing. En effet la bibliothèque chewing sous-jacent semble avoir une communauté dynamique qui fourni une bonne maintenance contrairement à libzhuyin qui n'est d'ailleurs pas maintenu en ce moment par un locuteur de cette langue ce qui pose quelques difficultés. Le code semble également mieux organisé et plus maintenable.

Administration système

Le gestionnaire de paquet dnf est mis à jour vers sa 5e version. Cette version écrite en C++ au lieu de Python est bien plus rapide à l'usage et consomme moins d'espace disque et requiert moins de dépendances pour tourner, l'ensemble est 60% plus léger sur le disque. Par ailleurs dnf5daemon remplace PackageKit comme couche de compatibilité pour dnf dans GNOME Logiciels, ce qui permet notamment le partage des cache entre l'interface console et l'interface graphique évitant un gaspillage d'espace disque et de bande passante. Niveau performance, certaines opérations sont maintenant parallélisées comme le téléchargement et le traitement des données des dépôts qui doit être jusqu'à deux fois plus rapide. Les plugins sont également mieux intégrés ce qui en simplifie leur installation et leur maintenance. Cependant certains plugins n'ont pas été encore portés, vous pouvez suivre l'avancement pour ceux qui manquent à l'appel. Mais cela ne devrait concerner que peu d'utilisateurs. Certaines options de la ligne de commande n'existent plus par ailleurs, cela vous sera rappelé si vous les invoquiez. L'historique des précédentes transactions de paquets comme les mises à jour ou installations ne sont pas compatibles entre l'ancienne et la nouvelle version, vous ne pourrez donc pas voir vos anciennes transactions pour les annuler par exemple.

Tandis que la commande rpm utilise la version 4.20. Cette version permet de lister ou de supprimer les clés pour signer les paquets via la commande rpmkeys alors que l'outil rpmsign permet de signer les paquets avec l'algorithme ECDSA. La commande rpm elle même permet d'afficher une sortie en format JSON, en plus du format XML déjà pris en charge depuis longtemps. Un nouveau plugin rpm-plugin-unshare apparaît pour empêcher à des scripts d'installation de faire certaines opérations sur le système de fichiers ou via le réseau pour des raisons de sécurité. Côté création de paquet, l'introduction de la directive BuildSystem est sans doute la plus importante pour permettre de définir de manière unique et générique la création de paquets basés sur des outils communs tels que autotools ou cmake. L'empaqueteur n'aurait pas besoin de rappeler pour ces outils courants chaque étape pour la création du paquet, sauf en cas de particularité, ce qui permet une meilleure maintenance et cohérence au sein de la distribution par exemple.

Les systèmes Fedora atomiques de bureau et Fedora IoT disposent de bootupd pour la mise à jour du chargeur de démarrage. La mise à jour du chargeur de démarrage au sein d'un système atomique n'est pas trivial car ce n'est pas une opération facile à fiabiliser. Par conséquent rpm-ostree ne prenait pas cela en charge, et c'est pourquoi bootupd a été crée et est maintenant intégré dans ces versions. Il était déjà présent depuis quelques temps sur la version CoreOS ce qui a déjà donné un retour d'expérience en conditions réelles. Il peut prendre en charge les systèmes UEFI et BIOS, mais la mise à jour reste une étape manuelle pour être automatisée dans le futur, notamment quand le composant shim sera à jour pour rendre la mise à jour moins risquée sur les système UEFI si la mise à jour est coupée au milieu de l'opération comme lors d'une coupure de courant ou lors d'un plantage. Il permet également de pouvoir bloquer l'usage de versions du chargeur de démarrage plus anciens ayant des failles connues, par l'usage de Secure Boot dbx et le paquet ostree-grub2 pourra être progressivement retiré, ce qui notamment mettra un terme au bogue où chaque déploiement est affiché deux fois dans l'interface de sélection de GRUB et devrait réduire le risque d'avoir certains problèmes lors de la mise à jour du système.

Les images atomiques de Fedora proposent les outils dnf et bootc, ce premier est utilisable dans un contexte de développement pour l'instant mais le second peut commencer à servir à déployer des images du système qui sont bootables. Plus tard il est prévu que dnf puisse remplacer rpm-ostree pour certaines actions. En attendant, en cas d'usage de dnf sur de tels systèmes, le message d'erreur sera plus explicite concernant les outils à employer pour réaliser ces actions. L'objectif est de fournir aux administrateurs systèmes des outils plus familiers pour ces différentes actions tout en ayant un outil clairement identifié pour chaque type de tâches.

Introduction de l'outil fedora-repoquery pour faire des requêtes sur les dépôts comme savoir la version exacte d'un paquet spécifique dans une autre version de Fedora, la date de mise à jour d'un dépôt, ou connaître les paquets qui dépendent d'un paquet spécifique (dépendance inverse donc), etc. Il fonctionne par dessus dnf concernant cette fonction mais permet de facilement obtenir des informations depuis les dépôts Fedora, CentOS ou EPEL.

La bibliothèque de sécurité OpenSSL n'accepte plus les signatures cryptographiques avec l'algorithme SHA-1. Cet algorithme n'est plus considéré comme sûr car il devient de plus en plus facile de générer des collisions à la demande. Si vous souhaitez les autoriser à nouveau pour des raisons légitimes, malgré le risque de sécurité, cela reste possible de le faire via la commande

# update-crypto-policies --set FEDORA40

Commande qui devrait être prise en charge pendant quelques versions encore.

Le gestionnaire de réseaux NetworkManager ne prend plus en charge la configuration dans le format ifcfg qui était déjà désuet depuis des années. Cela fait suite aux tentatives progressives d'utiliser massivement le format keyfile. Fedora Linux 33 en l'utilisant comme format par défaut pour les nouveaux profils de connexions, tandis que Fedora Linux 36 a poussé la prise en charge de l'ancien format dans un paquet dédié non installé par défaut nommé NetworkManager-initscripts-ifcfg-rh et enfin Fedora Linux 39 a entamé la conversion automatique vers le nouveau format. Et depuis longtemps NetworkManager ne fait que maintenir ce format, de nombreuses options ou types de connexions n'étant de fait pas possibles avec l'ancien format. Cela permet de préparer la suppression future de la prise en charge de ce format de fichier de NetworkManager lui même.

Dans la même veine, le paquet network-scripts a été retiré, mettant fin à la gestion du réseau via les scripts ifup et ifdown. Depuis 2018 ces outils sont considérés comme obsolète et soumis à une suppression planifiée future. D'ailleurs le projet officiel ne fait plus une maintenance très active de ces outils.

Les interfaces réseaux pour les éditions Cloud vont utiliser les nouveaux noms par défaut (par exemple enp2s0f0) comme adoptés par les autres éditions il y a des années au lieu de conserver les noms traditionnels (tels que eth0). Cela signifie que le noyau ne recevra plus pour ces systèmes le paramètre net.ifnames=0 pour maintenir cet ancien comportement. Le reste de l'écosystème avait adopté la nouvelle nomenclature avec Fedora... 15 en 2011 ! Ce retard est attribuable à certains problèmes avec certains outils tels que cloud-init avec cette convention de nommage qui ont été résolu à la fin des années 2010 seulement. Ainsi les périphériques auront maintenant une correspondance physique, leur rôle devrait être plus facilement identifiable et limiter le risque de problèmes suite à des changements dynamiques des interfaces.

Le gestionnaire de virtualisation libvirt utilise maintenant par défaut le pare-feu nftables au lieu de iptables pour son interface réseau vibr0. En effet Fedora utilise par défaut nftables maintenant et par ailleurs utiliser iptables signifier créer des règles nftables sous le capot. Cette transition est faite pour améliorer les performances et réduire le risque d'une suppression accidentelle de règles par une application tierce car tout sera mis dans les règles associés à la table libvirt_network. iptables sera cependant utilisé si nftables n'est pas présent dans le système et le comportement peut être changé dans le fichier de configuration /etc/libvirt/network.conf.

L'outil Netavark pour gérer la pile réseau des conteneurs, notamment avec podman, utilise également par défaut le pare-feu nftables au lieu de iptables. Les avantages du changement sont assez similaires à ce qui est expliqué au point précédent, les règles associées à l'outil seront mis dans la table dédiée netavark. La possibilité d'envoyer les règles par lot peut améliorer de manière légère le temps de démarrage des conteneurs par ailleurs.

Le gestionnaire de conteneurs Kubernetes a des nouveaux paquets versionnés, permettant d'avoir plusieurs versions en parallèle. Ici les versions 1.29, 1.30 et 1.31 sont proposées avec des noms comme kubernetes1.31. Cela devenait nécessaire car Kubernetes maintient 3 versions sur une période de 4 mois par version seulement ce qui rend nécessaire un tel montage. Cela permet aussi de découpler la version de Kubernetes avec la version de Fedora Linux ce qui facilite la gestion pour les administrateurs.

L'implémentation des interfaces de Kubernetes fait par l'OCI a ses propres paquets cri-o et cri-tools qui sont également versionnés pour pouvoir suivre les versions de Kubernetes.

Développement

Mise à jour de la suite de compilation GNU : binutils 2.42, glibc 2.40 et gdb 15.

Pour la suite d'outils binutils, cela se concentre surtout sur la prise en charge plus étendue des instructions des architectures Aarch64, RISC-V et x86_64. Il gère notamment les registres supplémentaires proposés par l'évolution de l'architecture x86 avec Intel APX.

  • Mise à niveau de la suite de compilateurs LLVM vers la version 19 ;
  • Retrait de Python 2.7 dans les dépôts, seule la branche 3 est maintenue dorénavant ;
  • D'ailleurs Python bénéficie de la version 3.13 ;
  • Python est aussi compilé avec l'optimisation -O3 activée, en ligne avec la manière de faire par le projet officiel et améliorant les performances ;
  • Le framework d'écriture de tests en Python, Pytest se teste avec sa version 8 ;
  • Mise à jour du langage Go vers la version 1.23 ;
  • Mise à jour dans l'écosystème Haskell GHC 9.6 et Stackage LTS 22 ;
  • Le langage Perl passe à la version 5.40 ;
  • Node.js 22 devient la version de référence, tandis que la version 20 et 18 restent disponibles en parallèle ;
  • Pour des raisons de changement de licence, le gestionnaire de bases de données clé-valeur Redis est remplacé par Valkey ;
  • La bibliothèque Python d'apprentissage profond Pytorch est éclairée avec sa version 2.4 ;
  • L'API engine de la bibliothèque OpenSSL est désactivée car non maintenue tout en gardant une ABI stable.

Projet Fedora

  • L'édition de Fedora KDE pour l'architecture AArch64 est maintenant bloquante pour les sorties d'une nouvelle version. L'édition doit être suffisamment stable pour qu'une nouvelle version de Fedora Linux voit le jour ;
  • Ultime phase 4 de l'usage généralisé des noms abrégés de licence provenant du projet SPDX pour la licence des paquets plutôt que des noms du projet Fedora ;
  • Les bibliothèques Java n'ont plus une dépendance explicite envers le runtime de Java pour simplifier la maintenance, rien ne change concernant les applications ;
  • Le paquet systemtap-sdt-devel n'a plus l'outil dtrace qui a été mis dans le paquet systemtap-sdt-dtrace ;
  • Ajout d'une tâche de nettoyage lors de la génération des paquets RPM pour améliorer la reproductibilité des paquets ;
  • Changement dans les métadonnées des dépôts de Fedora, avec l'usage de l'algorithme de compression zstd et l'abandon des bases de données sqlite pour diminuer la taille des données à télécharger ou à stocker.

La communauté francophone

L'association

Logo de Borsalinux-fr
Logo de Borsalinux-fr

Borsalinux-fr est l'association qui gère la promotion de Fedora dans l'espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l'association.

Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.

L'association est en effet propriétaire du site officiel de la communauté francophone de Fedora, organise des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora régulièrement et participe à l'ensemble des évènements majeurs concernant le libre à travers la France principalement.

Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :

  • Adhérer à l'association : les cotisations nous aident à produire des goodies, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;
  • Participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l'association sur différents évènements francophones ;
  • Concevoir des goodies ;
  • Organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.

Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.

Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions mensuels chaque premier lundi soir du mois à 20h30 (heure de Paris). Pour plus de convivialité, nous l'avons mis en place en visioconférence sur Jitsi.

La documentation

Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les 5 années de retard accumulées sur le sujet.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour. Un grand merci à Charles-Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.

La synchronisation du travail se passe sur le forum.

Si vous avez des idées d'articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n'hésitez pas à participer.

Comment se procurer Fedora Linux 41 ?

Fedora Media Writer
Fedora Media Writer

Si vous avez déjà Fedora Linux 39 ou 38 sur votre machine, vous pouvez faire une mise à niveau vers Fedora Linux 41. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.

Autrement, pas de panique, vous pouvez télécharger Fedora Linux avant de procéder à son installation. La procédure ne prend que quelques minutes.

Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.

De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable les bogues importants connus à ce jour pour Fedora Linux 41.