En ce mardi 22 novembre 2016, le projet Fedora est fier d’annoncer la sortie de la distribution GNU/Linux Fedora 25.
Comme à son habitude, le projet Fedora propose le dernier cru des environnements GNOME, GNOME 3.22.
Cette version de Fedora s'est surtout concentrée sur deux axes : couche graphique et simplicité.
Couche graphique
La nouveauté la plus importante est sans conteste la mise à disposition par défaut de Wayland pour l'environnement bureautique GNOME. Fedora devient ainsi la première distribution majeure à faire ce choix, pour promouvoir ce projet novateur annoncé il y a huit ans maintenant. Wayland consiste en une remise à plat du serveur graphique historique X11 (qui a plus de 30 ans) en tenant compte de l'évolution des usages et de l'architecture de nos machines aujourd'hui. Wayland vise à améliorer la sécurité du système, en évitant qu'une application quelconque puisse dessiner sur d'autres applications par exemple. Il pourrait à terme améliorer les performances, en exploitant pleinement l'accélération matérielle par les cartes graphiques. Puis il devrait améliorer la fiabilité du système, en améliorant l'architecture du programme et en facilitant sa maintenance.
Cependant, si Wayland commence à devenir mûr, de nombreuses fonctionnalités restent à proposer par rapport à l'expérience proposée par X11. C'est pourquoi, à l'ouverture de la session GNOME, il reste possible de choisir X11. Pour ceux qui n'ont pas besoin de ces fonctions, l'usage de Wayland devrait être totalement transparent.
La distribution propose de mieux exploiter les machines avec deux cartes graphiques, une intégrée au processeur et une autre externe. Cette configuration, très populaire sur les ordinateurs portables récents, permet en temps normal d'avoir une carte graphique minimale suffisante pour la bureautique qui consomme peu d'énergie et d'utiliser la carte externe pour les applications gourmandes. Jusqu’ici, votre environnement fonctionnait avec une carte graphique seulement et sans possibilité de changer celle en fonction. Aujourd'hui, celle intégrée au processeur est utilisée par défaut. Puis, en cas de besoin, vous pouvez lancer un logiciel sur l'autre carte graphique. Cela nécessite de lancer le programme avec la variable d'environnement DRI_PRIME=1 ou via un clic droit pour lancer l'application dans l'interface GNOME Shell.
Simplicité
L'assistant à la saisie IBus a bénéficié de deux améliorations importantes. Tout d'abord, son aide à la saisie rapide peut proposer les emoji. Plutôt que d'insérer manuellement les caractères UNICODE correspondants, ici ils seront donc suggérés. Ce même assistant, qui suggère des mots durant la frappe peut gérer plusieurs langues à la fois. Ainsi il est possible d'autocompléter le terme en cours en anglais alors que la phrase est en français et inversement.
Nous en avions parlé pour Fedora 24, l'utilitaire LiveUSB Tools est la méthode de téléchargement de Fedora par défaut. L'objectif est en effet que l'utilitaire télécharge et installe très simplement une version spécifiée de Fedora, qui peut être un Spin par exemple. Cela évite notamment de devoir graver l'image disque à la main sur clé USB ou CD, étape compliquée pour trop d'utilisateurs potentiels. Cette fois, l'utilitaire est disponible pour Windows et macOS également, d'où la mise en avant pour cette version.
Et comme d'habitude, Fedora 25 réserve bien d'autres surprises à découvrir.